Shilo MM

Un monde pluralisé mais des langages communs !

Quelles langues parlez-vous? Je sais que à cette question les réponses seront considérables et diversifiées parce qu’il existe énormément de langues dans le monde. Mais savez-vous que nous avons tous des langues communes que nous sommes censés connaître  et que parfois même nous les parlons déjà sans le savoir?

Nos langues communes… partout dans le monde !

Promenez-vous à pied dans la rue et observer. Avant de traverser la route pour rejoindre l’autre bord de l’avenue, le marcheur est sensé se diriger vers un passage bien réservé aux piétons et cela est indiqué à l’aide des panneaux et feux tricolores qui constituent une langue que parfois nous négligeons.

Et c’est pareil avec les automobilistes, ils ont aussi un langage analogue partout dans le monde, raison pour laquelle il est toujours exigé d’un nouveau conducteur de bien connaître cette langue de la route appelée communément « Code de la route », afin d’éviter les collisions.

H2O : Vous avez sûrement déjà entendus parler de cette formule chimique ? J’en suis sûr ! Car en lieu et place de dire l’ « Eau », un chimiste pourrait aisément et clairement parler en langage chimique « H2O ». Tous les chimistes (américains, allemands, français, russes…) ont en commun ce langage qu’ils expriment à l’aide de plusieurs formules chimiques malgré leurs différentes nationalités, cultures et langues parlées.

En technique, il existe bel et bien plusieurs langages répertoriés selon les domaines d’intervention. Vous trouverez des électroniciens avec leur langage et c’est pareil pour les électriciens et les mécaniciens,  le langage technique utilise des symboles et schémas.

Et que dire de l’informatique? Les informaticiens partout dans le monde utilisent des langages communs pour créer de nouveaux programmes. Plusieurs jeunes aujourd’hui ont la maîtrise de ces langages révolutionnaires, par exemple : Le C++, SQL, HTML, BASIC…

N’oublions pas le langage de la nature, qu’est la mathématique. Tout ce qui nous entoure peut être mis en équation, ce langage est basé sur quatre opérations mathématiques : L’addition, la soustraction, la multiplication et la division. A ce que je sache, même dans la cuisine, ce langage souvent intervient.

Que retenir de ce récit ?

Il existe plusieurs domaines et professions faisant appel à de tas de langages, ne vous étonnez pas même les fleurs ont un langage. Nous sommes sensés avoir une idée sur chacun d’entre eux, car ils interviennent dans notre vie de chaque jour, parfois au supermarché la composition ou bien l’utilisation d’un produit peut être codée, dans une chaussée un danger peut nous être signalé à l’avance  ou encore, à l’achat d’un nouvel appareil électroménager, son mode d’emploi est indiqué à l’aide de symboles.


Quand la police congolaise est victime des kuluneurs

Le kuluna à Kinshasa est toujours d’actualité, plusieurs bandes de jeunes voyous continuent sans contrainte de terroriser les paisibles kinois et actuellement ils sont déjà à leur premier meurtre du côté de la police congolaise.

L’histoire s’est déroulée à la fin du mois de novembre à Kinshasa. Alors qu’il rentrait paisiblement du service après 20 heures, un policier a été trahit autant par sa bonne foi que sa promptitude d’appliquer la loi, surtout celle qui stipule l’assistance à personne en danger.

D’après les témoignages recueillis, durant sa traversée de la concession de l’Onatra où passe le rail, le défunt policier avait perçu un homme en train de sommer et de violenter sa compagne, en tant qu’homme de la loi, il devait intervenir, c’est ce qu’il avait fait et c’est ce qui lui a couté sa vie.

En réalité, l’homme et la femme qui se disputaient étaient des kuluneurs, voyant que le policier cherchait à se mêler de leurs affaires, ils lui réglèrent son compte en le tuant !

A moins de deux cents mètres du lieu de l’incident se trouve un poste de la police, malgré cela aux alentours du pont Matete, les kuluneurs ont crées un climat de terreur et tout celui qui s’hasarderait de traverser la nuit cette concession mal éclairée de l’Onatra, aura lui aussi affaire aux kuluneurs.

Le kuluna : Les kinois s’expriment !

Dans une métropole comme Kinshasa, il est inconcevable que ces jeunes brigands soient encore libres de circuler et d’opérer quand et où ils désirent.

Pour d’autres kinois, il existe bel et bien quelques hommes en armes derrières ces kuluneurs car comme dans un cinéma, la police congolaise arrive toujours après les méfaits pour constater les crimes.

Au moment où des kuluneurs  armés de machettes n’hésitent pas à loger la mort dans le rang de la Police, cela est un signe fort pour les autorités congolaises, car il importe qu’aux grands maux, qu’il soit envisagé de grands remèdes afin d’éviter le pire !


Le téléphone portable, quand il devient ennuyant !

Pour nous tous aujourd’hui se passer de son phone est presque difficile car beaucoup d’entre-nous ne l’utilisent pas seulement comme moyen de communication, mais aussi pour ses multiples fonctions d’aisance, par exemples : L’Internet, le multimédias, l’agenda, le calendrier, l’horloge, la minuterie…

Nous savons aussi que le natel ou téléphone portable est un outil utile tant sur le plan relationnel que dans le domaine des affaires, mais de nos jours beaucoup d’employés en viennent par moments à le voir non pas comme un ami, mais comme une entrave qui les enchaîne à leur travail.

Aujourd’hui plusieurs personnes se sentent emprisonnées, car où qu’ils soient et quoi qu’ils fassent, ils doivent toujours être disponibles en répondant aux appels de leurs employeurs ou de leurs clients.

Personnellement j’ai eu à l’expérimenter lorsque j’étais à Kinshasa, mais je préfère vous parler d’autres personnes qui à ce jour sont perpétuellement dépendantes de la téléphonie.

Décrocher pour éviter un blâme !

La première anecdote est celle d’un homme travaillant dans une agence de voyages de renom à Kinshasa. Il confesse qu’il lui a toujours été difficile de se sentir libre même en dehors des heures du travail, parfois il doit trouver de solutions à distance liées aux blocages qui pourraient subvenir pendant son absence au boulot et cela à des conséquences directes sur sa vie de jeune couple marié.

A Lubumbashi par exemple, une dame reconnaît avoir eu de problèmes sérieux avec son mari à cause de son téléphone portable parce que son patron se permettait de l’appeler même durant la nuit afin de justifier les quelques dépenses occasionnées dans la journée.

Tandis qu’un ingénieur électromécanicien qui travaille dans l’une des plus grandes entreprises brassicoles du Congo reconnait qu’il ne lui est pas facile de jouir de sa vie de famille totalement, car à n’importe quel moment il peut être joint par le Boss afin de jouer au sapeur pompier pour le bien collectif de l’entreprise.

Mais pourquoi se priver de sa liberté ?

Quand c’est le patron, il faut obéir en décrochant ! Car personne ne souhaiterait perdre son job ou bien se créer de problèmes. Par hasard si le téléphone est éteint, le jour suivant il faudrait se justifier avec des preuves tangibles afin de s’éviter toute mesure disciplinaire fantaisiste. Bah! Ça fait parti de conditions désastreuses des travailleurs congolais !


Une maladie qui actuellement se soigne, mais ne se guérit pas !

Depuis plusieurs années, ce virus mobilise dans le monde entier les ressources intellectuelles et physiques des investigateurs les plus éminents, ce qui occasionne de fortes dépenses, et bien qu’avant livré quelques-uns de ses secrets, son expansion n’est toujours pas maîtrisé.

Sans aucun doute, vous le savez déjà il ne s’agit rien d’autre que du Syndrome immunodéficitaire acquis ou le Sida qui, à ce jour a condamné des millions d’africains à mort.

Avec un nombre de malades estimé à 25 millions, l’Afrique est le foyer de la pandémie où le Sida a fauché plus de 2,4 millions de vies en 2000. Le Sida est la principale cause de mortalité dans notre continent. Et malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et de lutte contre ce fléau, ce virus fatal malheureusement continu encore et toujours de se répandre surtout chez les jeunes dont l’âge varie entre 12 et 18 ans.

Pour le seul cas de la République Démocratique du Congo, d’après le rapport de l’Onu-Sida : Environ 1.200.000 personnes vivent avec le VIH/SIDA.

Mais pourquoi beaucoup de jeunes ne cessent de s’aventurier ?

Parce que les principes de la moralité ne sont plus respectés par les jeunes aujourd’hui. Bien que les relations sexuelles soient un facteur influent de contamination, les médias de notre temps bombardent les jeunes tous les jours d’images sexuelles montrant quelle allure adopter et comment se comporter face à la personne de l’autre sexe. C’est ce qui occasionne énormément les dérapages chez les jeunes.

Un autre facteur, c’est la pauvreté. Prenons l’exemple de Kinshasa ma capitale, le taux de contamination le plus élevé a été trouvé dans une commune rurale dont je me réserve le droit de citer le nom. Là bas, presque tout le monde est pauvre, l’électricité y est rare, pas d’eau potable ni de distractions saines, raison pour laquelle beaucoup de jeunes filles et garçons préfèrent se dévergonder et se délasser en amoureux sans lendemain. Avec les conséquences de maladies sexuellement transmissibles, de grossesses non désirées ou pire encore du Sida.

Même si, chez certains malades, la thérapie antirétrovirale ralentit la progression de l’infection du VIH vers le Sida déclaré, il n’existe actuellement aucun vaccin ni aucun remède. A mon avis, la sensibilisation devrait commencer d’abord dans les familles et cette responsabilité primordialement revient aux parents d’aider leurs enfants afin qu’ils aient une sexualité responsable dès l’âge adulte. De la sorte, nous pourrons peut être dans l’attente d’un vaccin ou d’un remède efficace, ralentir l’expansion du Sida dans nos pays.


Suis-je toujours humain ?

« Черный блед! » (tchorni bled) ou Putain noir!, tout celui qui a été en Russie se reconnaîtra par cette insulte quotidienne des russes chez les noirs.

Au Congo, j’avais appris le mot « Racisme » sans pour autant l’expérimenter dans son vrai sens mais une fois arrivée en Russie, je me suis retrouvé en face d’hommes qui s’étonnent lorsqu’ils me voient, parce que je ne suis pas comme eux, c’est-à-dire : Noir. Comme Pie Tshibanda, je pensais bien avant mon arrivé en Russie que j’étais un humain mais la réalité a été toute autre, car Черный qui signifie Noir, a été le premier mot que j’ai eu à connaître dans la langue russe.

La Russie, un pays où l’étranger, plus précisément celui de la peau noire ne représente rien, tout le monde peut se moquer de vous y compris même un petit enfant. Tous les jours qui passent, à n’importe quel moment et n’importe où, parfois même à l’église, l’africain se sent toujours mal dans sa peau.

Tandis que les uns  essaient de savoir si je suis réellement un humain, en surveillant de près mes faits et gestes ; les autres vont plus loin et me pointe directement  du doigt en me qualifiant d’un Обезьян ou Singe, avec des questions parfois narquoises du genre : Votre banane est-elle aussi délicieuse ? En Afrique, avez-vous aussi des maisons pour ne pas dire des immeubles ?

A la quête d’une réponse à ma préoccupation, j’ai eu à interroger une russe sociable afin de savoir pourquoi les russes ont un point de vue négatif sur les africains.

Honnêtement, me répondra la fille : A la télévision depuis le bas âge nous voyions comment vous les africains souffriez, comment vous étiez des esclaves et comment à ce jour vous vivez dans de conditions pénibles, autrement dit, nous ne voyions jamais de voitures, d’autobus ni de magasins, et de ce fait nous ne croyions rarement que vous étiez des hommes comme nous autres.

Lorsqu’elle a fini son éclaircissement, j’ai dit le seul mot que je connaissais, « Merci », et je suis parti!

Cette question du racisme ou de races inférieures ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier, à nous africain de prouver à la face du monde que nous ne sommes pas une race inférieure comme les autres pourraient le prétendre.

Et selon l’anthropologue Ashley Montagu, beaucoup croient que les traits physiques et mentaux sont liés, qu’à des différences physiques correspondent des différences relativement prononcées de facultés mentales, et que ces différences sont mesurables par les tests de QI et les réalisations culturelles. Ainsi, un grand nombre de personnes concluent des dissemblances physiques que certaines races sont intellectuellement supérieures et d’autres inférieures. Mais pour Ashley Montagu, ce raisonnement est le mythe le plus dangereux qui soit.